Concertation Politique : la société civile, les associations, les ONGs et les confessions Religieuses craignent un nouveau partage “du gâteau “
Le 31 décembre 2022, lors de son discours à la nation, le Président de la République, Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, avait déclaré ce qui suit: “J’ai entendu l’appel de mes compatriotes, notamment des acteurs politiques de la majorité et de l’opposition, demandant l’organisation d’une rencontre pour définir ensemble les bases de la préparation des scrutins au lendemain apaisé.
En tant que garant de la stabilité de notre pays, je peux vous assurer que cette rencontre aura lieu dans les meilleurs délais”.Cette annonce a eu l’effet escompté plus qu’il s’agit là d’une concertation politique dont la date vient d’être annoncée pour le 13 février prochain bien que l’on ignore encore le format. Mais nombreux partis ont déjà annoncé leur intention de prendre part à cette grande messe, qui s’annonce palpitante au regard des enjeux relatifs aux élections générales qui pointent à l’horizon.
Sauf que à moins de deux semaines de la tenue de ladite concertation, des leaders de la Société civile, associatifs, des ONGs et religieux s’inquiètent du fait notamment que celle-ci ne pourrait être que des négociations entre acteurs politiques, donc du déjà vu, plutôt que de prendre en compte les avis de l’ensemble des forces vives de la nation. Parler de politique au sens hellénistique du terme, c’est faire référence à la gestion de la cité. Une gestion qui prend notamment en compte les attentes et les opinions de toutes les couches sociales.
Nombreux craignent une copie conforme des assises qui se sont tenues au stade d’Angondjé il y a quelques années et dont plusieurs ont vu des postes et fonctions être partagées entre acteurs politiques au détriment des solutions concrètes apportées aux préoccupations des populations. À se demander si la peuple ne serait que figurant dans toute cette machination. D’ailleurs, que doit-on réellement attendre de cette concertation Politique ? Les acteurs politiques de la majorité ou de l’opposition vont-ils réellement accepter sans doutes ni contestations les verdicts des urnes et s’en tenir au respect des conclusions qui en ressortiront ? Affaire à suivre.
Yves Herty