SPORT

Rétention de contrats de travail: les entraineurs et les footballeurs accusent les présidents des clubs

À l’occasion de la lecture du rapport d’audit de la dette sociale dans le football professionnel diligenté par Franck Nguema, ministre de la Jeunesse et des Sports auprès du cabinet international Ernest et young, le jeudi 16 mars dernier, un certain nombre d’informations et de réalités dans les clubs football ont été portées à l’attention du patron du sport dans notre pays.

En effet, face à la difficulté d’entrer en possession de certains documents réclamés auprès de certains footballeurs et entraîneurs des 30 clubs de D1 et D2 que compte le Gabon, le Cabinet international s’est donc heurté à un véritable problème dans l’effectivité de sa mission, raison pour laquelle les responsables ont cherché à comprendre le pourquoi du comment.

Seulement 2 entraîneurs sont en possession de leur contrat de travail :

L’audit révèle que sur près de 70 entraîneurs au sein des clubs, seulement 2 d’entre eux ont pu présenter au cabinet d’expertise leur contrat de travail. Présent à ladite réunion, le représentant de l’association des entraîneurs a fustigé le comportement des présidents des clubs qui feraient dans la rétention des contrats, pis, certains entraîneurs n’auraient que des accords sur la base des paroles, donc pas de contrat écrit.

Seulement 7 joueurs ont des contrats conformes :

Même son de cloche du côté des joueurs. Sur près de 600 joueurs évoluant en D1 et D2, seulement 7 auraient des contrats conformes. Mais pas que, les joueurs réclament des contrats sur une année civile tandis que les présidents de clubs il s’agit d’une année sportive, soit 6 à 9 mois.

C’est donc le sens véritable du professionnalisme amateur auquel l’on assiste dans le football gabonais. Les présidents de Clubs sont loin d’être de véritables manageurs bien qu’étant des passionnés et anciens footballeurs dans certains cas.

Yves Herty